L’orgue Aubertin de l’Eglise Saint Martin

La présence des orgues à Vertus remonte au XVème siècle. En 1458, l’Abbé du Reclus réaménage l’orgue de l’Abbatiale Notre-Dame.

En 1791, le facteur d’orgues châlonnais René Cochu crée un grand orgue.
Ce dernier possédait encore 14 jeux en 1895 et fut restauré pour la dernière fois en 1936.

En 1940, l’orgue disparaît lors d’un incendie de l’église.

En 1988, la Paroisse souhaite remplacer l’orgue électrique et acquiert un orgue positif du facteur d’orgues Koenig sur les conseils d’Eric Brottier (technicien conseil et organiste). L’idée de reconstruire le patrimoine vertusien grâce à un grand orgue grandit. Ce projet devient municipal et l’association des Amis de l’Orgue est crée en 1989.

En 1991, un jury présidé par M. Chapuis retient le facteur d’orgues Bernard Aubertin. L’orgue de Vertus a été construit initialement autour de deux claviers, un pédalier et 32 jeux.
Les travaux débutèrent en 1992, le 17 juillet 1996 l’orgue arriva dans deux camions et le 27 juillet le montage était terminé.
Il restait à laisser une période de « dégorgement » car les chaleurs du mois d’août peuvent provoquer des maladies à l’instrument. Enfin dès la première semaine des vendanges, sont effectués les derniers réglages et l’accord général.

Il sera ensuite complété en 2016 par un troisième clavier avec l’ajout de 8 jeux supplémentaires, portant ainsi 30 jeux sur les 3 claviers et 10 jeux au pédalier.

Les décors sculptés du buffet d’orgue de B. Aubertin ont été réalisés par Serge Bisson.
En effet, lors d’une fabrication d’orgues, il est dans la tradition de décorer le buffet. Le facteur pose ainsi « sa signature ».
Le blason de la ville avec sa devise « VIVIT POST FUNERA VIRTUS » ornent le sommet.

Le thème choisi par le facteur pour les sculptures est bien sûr celui de la vigne : les feuilles, les grappes, les ceps.
Pour les sculptures comme pour le buffet, un seul bois est utilisé : le chêne.
Ce dernier est travaillé et raboté à la main ce qui laisse la surface très lisse, brillante et dure.
La surface reste brute, sans apport de cire ou de vernis ainsi, elle n’accroche pas la poussière. Le bois conserve alors avec le temps toute sa résonance et garde intacte la sonorité de l’instrument. B. Aubertin est né en 1952 à Boulay, en Moselle dans une région où il a toujours eu beaucoup de facteurs d’orgues.

Le Ministre de la Culture lui décerne en 1995 le titre à vie de Maître d’Art en facture d’orgues.

Coordonnées

17 Rue de l'Église
Vertus
51130
Blancs-Coteaux